(1/2) J’ai passé 12h sur le rond-point de Forcalquier. Je viens de me taper tous les commentaires ou presque. Je suis déçu de la lâcheté pessimiste de la majorité des commentateurs. Je suis claqué mais voici en vrac quelques points que vous ommettez :
le bouleversement profond de la confiance, qui est enfin exprimé publiquement :
. les gens expriment à des inconnus leur dégoût des médias
.ils sont unanimement d’accord pour dire que c’est devenu de la merde
.ils échangent des informations, des sites, des liens
.à part quelques abrutis convaincus, la plupart sont assoiffés de contact humain et de discussion constructive, meilleure qu’un livre ou que les débats télé, puisqu’il y a une vraie différence dans les opinions
.la discussion est d’autant plus constructive qu’il n’est pas question de débattre, mais de trouver la ligne la plus cohérente pour :
Soit expliquer la situation
Soit y remédier
C’est à dire l’occasion parfaite de commencer à coudre la réconciliation avec ces gens tout ouïe.
le bouleversement profond de la conscience du rapport de force, que nous avions oublié :
.la volonté de ne pas le reperdre de vue
.la volonté de changer les institutions,
.la volonté commune de ne pas laisser ce monde actuel à nos enfants
.la communauté tout court tellement variée qu’elle est presque incroyable, j’ai l’impression d’avoir passé la journée dans un film tant il y a eu des scènes incroyables, souvent touchantes car enfin vraies !
Une dame qui vous glisse à l’oreille, un peu gênée "j’ai trouvé magnifique la main tendue de Dieudonné à Lepen, je comprends ce que vous voulez dire par réconciliation".
Un vieux chasseur, ancien soudeur, qui joue au facho, très drôle et d’une humilité clairvoyante.
Un poète avec une carte de visite, qui finit par admettre que l’immigration actuelle, c’est de l’esclavage moderne. Deux dames, coup sur coup, avec le même argument sur le business esclavagiste de la migration, la première vous répond très amicalement "il faut que j’y réfléchisse", la seconde plus jeune, plus bête qui s’en va sans rien dire, un peu en colère mais visiblement bouleversée dans ses convictions jamais approfondies.