La malbouffe rendrait dépressif
2 février 2011 22:25, par Emmanuel MilitariMalheureusement, il n’y a pas que la malbouffe qui rende dépressif. Même sous couvert de recherches scientifiques, elle ne peut être tenue responsable de tous les malheurs du monde ! Cette conclusion lapidaire ne serait que trop facile à digérer. Mais à travers ce poncif, certains esprits partisans tentent-ils de nouveau de vilipender l’"American Way of Life" et son goût prononcé pour la fréquentation des "fast-food" !
A mon humble avis, une foultitude d’autres paramètres - beaucoup plus pertinents - concourent à cet état de fait. Ne pas posséder d’emploi fixe rend dépressif, surtout quand les finances ne suivent pas. L’homme a - de tout temps - eu besoin de repères tangibles dans son existence, un socle qui lui permette d’articuler sa vie, à la manière d’une colonne vertébrale.
L’individu normalement constitué peut très bien se passer de cette torture et compenser le temps dilapidé dans le monde de l’entreprise par la lecture ou toute autre forme de connaissance culturelle, sérieuse ou plus ludique. Les voyages - outre de former la jeunesse - aident aussi grandement au développement personnel.
Les relations pléthoriques développées dans notre présente société sont aussi responsables de cette baisse de tonicité. A l’image de ce monde actuel dans lequel la surconsommation effrénée règne en maîtresse absolue, les interactions sociales - nombreuses, mais le plus souvent vide de sens - dénaturent totalement la conscience humaine.
En dépit de tous les beaux discours humanistes - du style "nous sommes tous égaux" - l’homme a horreur de l’indifférenciation. Tout au contraire, il apprécie que ses interlocuteurs émettent une barrière qualitative entre lui et le reste des personnes incluses dans les groupes humains dans lesquels il évolue !
Prétendre faussement le contraire, revient à réduire ce dernier à ses fonctions vitales : "se nourrir et déféquer". C’est faire fit - par la même occasion - de ses capacités intellectuelles, de sa culture, de ses prises de positions, en un mot de son ipséité, etc ! Une abomination et une hérésie totales !
Le manque d’amour - qu’il soit purement charnel, amical ou autres - ou l’intérêt que certaines personnes triées sur le volet - en fonction des ses aspirations personnelles - peuvent ou se refusent de nous prodiguer, pour diverses raisons - physique qui ne correspond pas aux normes aseptisés en vigueur, position hiérarchique que l’on ne possède pas au sein d’un organigramme professionnel, etc - peuvent également conduire à une dépréciation de soi et par conséquent, influencer grandement sur notre mentalité et notre manque de confiance.
En conclusion - et comme le résume si bien cet article - l’homme n’est pas un rat de laboratoire et l’ouverture d’une boite de sardines ne vas pas régler ce problème, qui ne se limite pas à une carence en Oméga 3 !