L’écrivain Éric Hazan analyse les insurrections de 1848 et 2018
24 décembre 2018 23:00, par Le Basque BondissantCe Monsieur que je ne connaissais pas est peut-être de gauche mais il prouve que l’honnêteté et l’intelligence, qu’elles soient de droite ou de gauche, n’ont pas grand chose à voir ni avec la droite ni avec la gauche. Elles transcendent cette catégorisation souvent imbécile et manichéenne.
Les GJ sont un mouvement éminemment populaire et "provincial", gros mot méprisant dans la bouche d’un Parisien condescendant ou même d’un habitant des nouvelles "métropoles" régionales qui sont autant de petits Paris.
La vigueur de ce pays elle est partout sauf dans les villes, au premier rang desquelles Paris, qui sont autant de cancers. On devrait isoler les villes et en protéger le reste du pays enraciné qui essaie de survivre dans sa chair et son âme. J’ai lu et répondu, ici, à un commentaire idiot qui s’attaque aux Catalans avec toute la bêtise du franchouillard de base. La vraie identité de ce pays ce sont ses peuples enracinés qui l’expriment le mieux et pas la pourriture cosmopolite universaliste des métropoles dont ce commentateur bas-du-front est sans doute un représentant. Moi, quand je suis dans ma montagne, au milieu des miens, loin de la pourriture et de la crasse citadines, je me sens bien. Quand je parle ma langue ancestrale avec ceux de ma race alors je me sens bien. Ici il n’y a pas de diversité ethnique et je m’en félicite chaque jour (mis à part le littoral colonisé par les étrangers à accent pointu). Je suis enraciné et j’emmerde tous ceux que ça emmerde. Je suis allé deux fois manifester à Bordeaux, la ville boboïsée de Monsieur Juppé et j’ai vraiment été content de faire chier et, peut-être d’inquiéter un peu, le temps d’un après-midi, ces insupportables citadins qui, généralement en sens inverse, viennent nous faire chier le weekend. Nous vivons très bien sans la ville alors qu’elle, sans nous, elle crèverait.
Eguberri on, bakea eta zoriona deneri.