L’écrivain Éric Hazan analyse les insurrections de 1848 et 2018
25 décembre 2018 09:37, par FLOX74Je lis avec intérêt la plupart des commentaires. C est un plaisir de voir s’exprimer tant d’avis, tant d opinions. C est un terreau fertile à la réflexion, et nous devons reprendre ce pouvoir là. Non pour la division, l éternelle division, celle qui tue, qui assassine, mais pour l émulation, la VIE qui s en dégage.
Beaucoup ici ont des analyses fines, percutantes, intellectuellement imparables.
Mais il me semble important d y ajouter une touche d immatériel, impalpable, voire de transcendant.
L humanité toute entière sent bien qu’elle est au seuil de quelque chose, et toutes les théories, tous les mots pour cacher nos peurs ou nous en détourner, sont vains, au final. Quelque chose s élève, parce que quelque chose se passe. Les plus jeunes ont peur, parlent de fin du monde...et n en veulent pas. Alors on se retrouve humains, autour d un feu de camp, main dans la main, sans vraiment savoir ce qui se passe, on s habille de jaune, humblement, et on marche, droit devant. Et derrière il y a une joie. Oui quelque chose se passe dans l inconscient collectif.
Et c est comme un vague qui peut tout emporter et abandonner enfin derrière elle ce qu’elle veut voir crever.
Tout n est pas dans l analyse. RIEN n est jamais écrit. Tout change à chaque souffle.
On nous a aussi volé notre rapport à l invisible. Il suffit pourtant de peu, pour comprendre ce qui nous relie et nous fait UN.
Je persiste à dire : nous n avons plus le choix. Nous devons GRANDIR.
Et on grandit par le COEUR.