Pourquoi Rousseau était un Gilet Jaune
28 décembre 2018 09:07, par goy prideL’état naturel de l’homme est purement mythique et n’a jamais existé. Ce qui pourrait s’en rapprocher ce sont les sociétés pré-agricoles de faible densité humaine. Et encore ! L’humain est si vulnérable qu’il ne peut survivre qu’en communautés solidaires avec forcément ses lois, tabous, coutumes...régissant et garantissant la survie de l’organisme social.
L’agriculture et ses corollaires inévitables que sont l’accumulation de richesses et l’augmentation sensible des densités humaines rendent nécessaire les systèmes d’organisations sociale hiérarchisés ainsi que la spécialisation des fonctions. Au départ une société agricole primitive disposant de vastes espaces peut se contenter d’un système d’organisation simple où chacun est libre et souverain un peu comme au début de Rome où chaque paysan était aussi un guerrier souverain et responsable de sa propre sécurité. Mais ensuite les espaces vitaux claniques finissent par s’étendre, se rapprocher des uns et des autres...et puis face l’augmentation numériques des membres du clan le besoin d’agrandir son espace vital se fait ressentir et là commence les emmerdes ! On va empiéter sur le territoire des autres...de plus en plus de gens se retrouvent sans terre...ces gens sans terre peuvent devenir des prédateurs...pour faire court l’augmentation des densités humaines dans un monde fini impose la nécessité d’une organisation sociale plus coercitive où chacun pourra y trouver sa place et vivre pour éviter massacres continuels et chaos mais à la condition d’accepter certaines règles.
On notera aussi que l’accumulation des richesses inhérent aux sociétés agricoles attire les convoitises des peuples des régions aux conditions climatiques peu favorables au développement humain. Face à ces attaques, razzia de peuples barbares les sociétés agricoles finissent par produire une caste spécialisée de guerriers, or ces guerriers qui sont prêt à sacrifier leur vie pour la communauté ne le font pas sans contre-partie, ils prennent une position de plus en plus dominante dans la société...et puis vient le commerçant, l’intermédiaire nécessaire mais qui très tôt devient le parasite par excellence et qui une fois délivrée des tabous de la morale traditionnelle et du contrôle qu’ont sur lui les oratores et bellatores...devient le maître du monde. Et enfin, au stade final du pourrissement, le commerçant déguise sa cupidité maladive sous des oripeaux messianiques et philosophiques délirants menant le monde et la civilisation à la ruine.