FRANCS-MAÇONS - Les catholiques et leurs frères ennemis
24 février 2011 15:01, par Denis Jaisson L’auteur pratique à merveille le combat d’arrière-garde, cette tactique (forcée) d’infanterie qui révèle le sang-froid et l’habileté du bon chef de section. Il réduit d’abord les préventions de l’Eglise envers la maconnerie à un conflit d’intérêts – cette hostilité aurait était liée à un contexte qui n’est plus ; elle n’aurait donc plus raison d’être... Mais il sait qu’il ne peut pas passer sous silence la condamnation de principe qui, elle, demeure ; aussi travestit-il celle-ci en impossiblité pratique – celle de se confesser en toute sincérité. Il importe de dissiper le rideau de fumée que l’auteur dresse comme un chef de char qui a affaire à forte partie et de rappeler que l’incompatibilité de l’Eglise et de la franc-maconnerie (que les Catholiques appellent aussi la « contre-église » ou « église de satan ») vient du
1) relativisme doctrinal maçon*,
2) du refus maçon du salut donné par le Christ,
3) du secret maçonnique qui empêche le macon de s’engager consciemment et librement.
L’Eglise, si parfois elle ressemble à de la chienlit, n’est pas une démocratie et ignore avec une superbe presque divine l’injonction que lui font les macons qui exigent la réciprocité de la reconnaissance – « la maconnerie reconnaît au macon le droit d’être catholique ; pourquoi l’Eglise ne fait-elle pas l’inverse ? »
Il n’en demeure pas moins que (l’auteur) « l’article 1374 (du nouveau Code de droit canon de 1983) qui condamne les sociétés conspiratrices ne mentionne plus la franc-maçonnerie » ; l’auteur en déduit hâtivement que « l’excommunication est levée de fait ». Sans égard pour la précision postérieure du Cardinal Ratzinger, rappelons ce que le Pape Paul VI dit le 29 juin 1972 : « la fumée de satan est entrée dans le Vatican »...
* Encore que... Pierre Simon, alors grand maître de la grande loge de France affirma dans "De la vie avant toute chose" (éditions Mazarine, 1979) qu’il fallait inventer une « nouvelle morale » et une « nouvelle religion ». Autrement dit, le relativisme, aujourd’hui, pour le bon peuple, à qui on donnera, plus tard, de nouveaux dogmes : la religion du dit « nouvel âge » (new age), cette religion de satan qui se fait « ange de lumière » (celle de la « gnose »), qu’on prépare en haut lieu en construisant le gouvernement mondial qui – c’est en fait sa tache principale - fera de cette religion une religion universelle... Où on comprend pourquoi le livre de Simon, qui en disait trop, fut retiré de la vente peu après sa parution !