Pierre Jovanovic sur les Gilets jaunes et la loi du 3 janvier 1973
8 janvier 2019 15:34, par nicolasjaissonRéponse à PLB à propos de Michel Rocard
Eu égard aux résultats des caciques du part socialiste qui ont expérimenté la relance par la dette en appliquant le Programme Commun essayé par F Mitterrand et J Delors, je ne présumerais pas trop de ses compétences en matière monétaire. Surtout que ce sont ces gens-là, Delors en tête, qui ont porté l’Union monétaire sur les fonds baptismaux à cause de l’échec de la planche à billets en Francs qui devait être corrigé par la mutualisation de la dette entre les Etats membres. L’idée était de créer un marché obligataire suffisamment large et profond pour permettre aux banques de générer un volume de dettes sous la forme d’instruments financiers liquides et d’obligations en euros bien supérieur à celui des monnaies nationales. La monnaie dette permet aux banques de générer de la monnaie virtuelle grâce notamment à l’effet de levier des produits dérivés basés sur les titres de dette publique et privée, voire semi-publique comme la Sécu ou les collectivités locales et donc met à disposition des politiques des capacités de financement considérables. Le prétexte de la rigueur budgétaire n’était qu’un leurre. Le véritable motif était de faire de la monnaie dette le levier qui allait porter la transformation de la société en vue de sa socialisation complète et de l’intégration des économies nationales dans des blocs unifiés régis par des gouvernances communes. Ce que les banques avaient empêché sous le Programme commun, elles allaient le réaliser grâce à la surabondance de liquidités monétaires tirées des marchés en euros. Ainsi la monnaie est devenue un instrument révolutionnaire au service de l’agenda politique des mondialistes qui ont copié le système monétaire américain de la FED avec notamment la monétisation des titres qui sert à faire voyager le capital à travers l’Union monétaire. Les résultats économiques devenaient secondaires, tant que les banques pouvaient générer de la valeur avec les titres de dettes en euros garantis par la BCE, ce qui n’avait pas été prévu de prime abord par les Traités européens mais est devenue une réalité à la suite de la crise de 2008. Ainsi vous voyez quantité de projets ubuesques, notamment dans le cadre de la transition écologique et de la transformation numérique financés par la dette en euros émise par les banques, alors que la chose eut été impossible avant l’introduction de l’euro sur les marchés. L’euro est avant tout une arme révolutionnaire.