"Les Gilets jaunes et les idées reçues sur la finance" : E&R répond aux Échos
18 janvier 2019 02:00, par Francois DesvignesIl faut reprocher trois choses à la loi de 1973 et au système mis en place à sa suite.
Mais ces trois choses n’ont rien à voir avec le prêt à taux zéro QUI N’A JAMAIS EXISTE dans toute l’histoire de la monnaie depuis Crésus :
- Elle a interdit à l’Etat de recourir aux particuliers pour se financer en l’obligeant à s’adresser au secteur bancaire pour le faire et pas n’importe quelle banque, pratiquement seules les primes banques : la dette détenue hier par la nation est détenue aujourd’hui par l’étranger et par ce biais a changé de nature. Hier, elle était un moyen de financement, aujourd’hui elle est l’outil de la mise en esclavage de l’Etat par des tiers.
La chambre de compensation où s’opère la conclusion des emprunts d’Etat (le Clearstream, marché où prêteur et emprunteurs se rencontrent) a lieu au Luxembourg et si le prêteur sait à qui il prête, l’emprunteur, l’Etat, ne sait pas à qui il emprunte : il connait la nationalité du prêteur mais pas son identité. Or, cette circonstance devrait normalement invalider le prêt, le prêt à l’Etat encore plus qu’à un particulier étant un contrat intuite personna.
Après la crise de 1929, les opérations de crédit et de spéculation ont été séparées : il y avait d’un côté les banques de dépôts qui faisaient du crédit adossées à des opérations réelles (contrat de vente de voiture) et les banques d’affaires qui spéculaient partout où elles le pouvaient sur ce qu’elles voulaient.
Quand les marchés ont commencé à saturer on a refait ce qui s’était fait avant 1929 : on a mis de la spéculation dans le crédit ( on prêtait à un insolvable pour qu’il s’achète une maison en spéculant sur la hausse provoquée et artificielle du prix d e la maison pour garantir le prêt) .
Pareil dans la spéculation mais en sens inverse : on a mis du crédit dans la spéculation ce qui a eu pour effet la hausse artificielle des cours (comme avant 29). Il faut revenir à la séparation des banques de dépôts et des banques d’affaires .
Il faut interdire de mettre du crédit dans la spéculation et de la spéculation dans le crédit : la spéculation doit se faire au comptant, et le crédit ne doit pas être une opération spéculative mais de seul financement