La démocratie, c’est la dictature absolue du capital. Personnellement, je ne tiens pas à gérer moi-même les conditions de ma servitude. Chouard et d’autres réformistes croient que la situation actuelle est le résultat de mauvais choix politiques, comme ci c’était la politique qui décidait du bon fonctionnement de l’économie, or c’est le contraire, c’est toujours l’économie, donc l’argent qui dirige le bal. Pour des raisons de survie, les considérations économiques l’emportent toujours sur toutes les autres. Croire que la politique (et peu importe que celle-ci soit gérée par le "peuple" ou des représentants) serait capable d’occuper la première place devant l’économie est donc un leurre et une utopie. En tant qu’instrument politique, la démocratie, quel que soit le qualificatif qui lui est attribué, ne peut être que le serviteur de l’économie. Et si il n’existe pas d’autre système économique que le capitalisme tel que nous le connaissons depuis ses origines (révolution néolithique), alors Marx ne s’y trompait point lorsqu’il disait "à bas la démocratie".
En d’autres termes, on aménage pas la merde de l’économie politique, on l’abolit ! Ça fait des siècles que l’on fait dans le réformisme, s’accrochant inconsciemment à toutes ces aliénations, pensant qu’il existerait un moyen de contrôler l’argent afin que ce qui en découle ne devienne point despotique. Or l’argent, qui est à la base de toute aliénation, est et devient nos pensées, nos émotions, nos paroles, nos actes, nos relations, etc... l’argent n’est point un objet que l’on pose ici ou là, et qui, parce qu’il serait immobile, n’aurait aucun pouvoir sur ce qui l’entoure. L’argent est une dynamique aliénatoire en mouvement, un rapport social. L’argent ne se contrôle pas, c’est lui qui finit quoi qu’il arrive par vous posséder, vous digérer. Le seul moyen de pouvoir vivre une vie humaine, c’est en abolissant tout ce qui a matière à nous déposséder de l’essentiel.
Ce dont les Êtres ont besoin, c’est de jouir en la vie, pas de vendre leur vie (force de travail) afin de répondre aux besoins d’un marché financier et économique, et de consommer tous un tas de produits pour assouvir des plaisirs et désirs factices, et ce dans le but d’oublier de manière éphémère le vide et l’ennui de leur existence. Émancipons nous de la conscience fausse qui veut nous enfermer dans une réforme perpétuelle des conditions matérielles d’existence qui nous oppressent.
Force à tous !