Venezuela : Guaido n’exclut pas une intervention militaire des États-Unis
9 février 2019 19:05, par ParménideAu Venezuela comme partout ailleurs et contre toutes les fractions du spectacle capitaliste… Vive l’autonomie prolétarienne pour l’éradication totale de toutes les cliques gouvernementalistes !
La crise actuelle au Venezuela ne peut être comprise que dans le contexte plus large de la crise capitaliste globale de la domination réalisée de la marchandise. On se fout de l’Amérique et de l’OTAN anti-Maduro aussi bien que de la Russie et de la Chine pro-Maduro… Le problème, par-delà les rivalités idéologiques des gangs impérialistes ou la légitimité aliénatoire des divers gouvernements possibles, renvoie d’abord aux intérêts impérialistes qu’ils défendent et au type particulier d’oppression et de mensonge qu’ils envisagent.
Contrairement à ce que récitent haut et fort tous les bourrages de crânes de la servitude bien répandue ; le camp du gouvernement Vénézuélien ainsi que l’opposition au « Socialisme Bolivarien » soutenue par les États-Unis et le Brésil, le Venezuela demeure bien aujourd’hui, tout comme il le fût hier, une banale et dérisoire économie capitaliste d’État classique, basée sur la mono-culture extractive de la rente pétrolière. Le gouvernement Chaviste a de la sorte toujours fonctionné à partir de la plus-value générée par la classe ouvrière dressée et éduquée domesticatoirement depuis presque deux décennies.
Au milieu de cette crise généralisée de la sur-vie, le prolétariat n’a évidemment d’intérêts avec aucune fraction de la classe capitaliste. Ni Maduro ni Guaidó ne peuvent bien sûr offrir quoi que ce soit de tangible à une population condamnée à être toujours davantage exploitée en réponse à cette gigantesque déstructuration des mécanismes planétaires du taux de profit. Les États-Unis, le Brésil et la Russie ne cherchent là que le meilleur résultat en correspondance avec leurs propres intérêts impérialistes.
Ainsi, la réponse à toutes les mystifications politiques impérialistes du capitalisme mondial ne peut-être là comme ailleurs que la révolution sociale du prolétariat s’auto-abolissant en liquidant, l’argent, la marchandise et tous les États…
Internationale Incontrôlable, février 2019