La religion de la Dame : l’autre racine de l’Occident
21 février 2019 19:01, par Oscar GalápagosMerci M. Guyénot pour cet article passionnant.
En ce qui me concerne, cela m’ouvre tout un monde de nouvelles perspectives intellectuelles, notamment l’idée qu’il puisse y avoir une religiosité profonde, psychiquement structurée avec rigueur, qui dure dans le temps et qui reste pourtant cryptique, dépourvue de construction théologique a posteriori.
Cela permet rien moins que d’envisager l’histoire générale de l’humanité de manière renouvelée et plus complexe, en analysant des forces souterraines qui jusque là échappaient à l’attention, c’est une approche révolutionnaire, merci encore pour la porter avec tant de rigueur intellectuelle et tant de patiente méticulosité. Les grands changements ici-bas s’annoncent sur des pattes de colombe...
Pour la partie littéraire, et pour compléter votre parcours érudit, j’attire votre attention sur Manon Lescaut, de l’Abbé Prévost (1731) qui met en scène un amour total du Chevalier Des Grieux pour sa belle, lequel Des Grieux doit parfois défendre dans des controverses son idéal de l’amour, sur un plan théologique, face à son ami Tiberge le séminariste pieux.
On pourrait aussi poursuivre cette même analyse littéraire et l’étendre au début du XX è siècle avec le mouvement surréaliste pour qui l’amour fou joue un rôle central, artistique et existentiel.
Il y a en fait tant de pistes nouvelles que je vois ouvertes par votre article dans les domaines littéraire, historique, théologique, culturel que c’en est révolutionnaire.