Yassine Belattar contre Éric Zemmour sur CNews : islamo-gauchisme contre national-sionisme
22 mars 2019 21:40, par Alliance désuniversellePour saisir la duplicité de Zemmour, il est indispensable de s’instruire sur la genèse du décret Crémeux-Gambetta, surtout sur ses fâcheuses conséquences dans le développement de l’Algérie.
Les juifs indigènes (par tous berbères) se sont réjouis de la conquête française, l’ont ils provoquée ? mais avant tout pour sortir de leur statut d’esclaves des musulmans.
A l’annonce de la défaite de Sedan, de nombreux juifs algériens ont exulté, certains ont même attaqué des officiers français présent en Algérie (Alger, Constantine...).
Zemmour, Stora, Arcady... ne nous parlent guère de l’Algérie à cette période pourtant cruciale pour eux et du rôle inouï qu’y jouèrent ces juifs indigènes, soutenues par le pouvoir gouvernemental français, alors entre les mains de leurs coreligionnaires, et de quelques arrivistes, franc-maçons pour la plus part.
Le favoritisme dont ils ont bénéficié, la corruption des élections locales, l’arrivée de colons juifs français et étrangers, leur a permis de rapidement s’octroyer une emprise politique phénoménale sur la colonie. Ils ont pris l’ascendant sur les fonctionnaires français, souvent désignés par leurs acolytes de métropole, pour s’arroger presque entièrement le pouvoir judiciaire. Dispositions de contrôle concourant à une exploitation économique arbitraire et prédatrice : ruinant les modestes petits colons, expropriant les musulmans de leurs terres par d’iniques spoliations ou par des règlements institués par eux-même.
Gestion coloniale ruineuse pour l’Etat français. Cette élite algérienne captaient beaucoup des fonds publics, devenus considérables avec le rattachement à la France ; en les destinant majoritairement à la valorisation de leurs possessions privées ; pour alimenter une vaste corruption servant leur clientélisme ; en s’accordant des traitements pour les postes d’élus phénoménaux, sans commune mesure avec ceux des métropolitains. Les élus juifs algériens faisaient figure de nababs à Paris.
L’extermination ou la déportation des musulmans qu’ils prônaient ne fut pas rendue possible, du fait d’opposition politique et des militaires, indispensables pour réaliser ces funestes desseins. L’option d’en faire une main d’oeuvre asservie aux colons et à l’Etat étant privilégiée. En revanche, ils oeuvrèrent efficacement pour en faire une population de seconde zone, s’évertuant à saper leurs fondements culturels tout en bloquant leur assimilation (code de l’indigénat, vote empêché, ...).