Huit ans après : la « printanisation » de l’Algérie
6 avril 2019 15:11, par scaniaPour résumer un peu le "truc"...
Senteurs de misère, de Soukaina Hadj Miloud, Politis 2011
La révolution du jasmin a donc eu lieu en Tunisie.La révolution du jasmin.
Répétez-vous cette expression plusieurs fois vous en saisirez encore mieux le grotesque et la stupidité.La révolution du jasmin.Ou comment enfermer éternellement le Maghreb dans ses clichés les plus minables, les plus "voyages low cost" à 300 euros la semaine a Djerba.
Les limites du ridicule n’étant hélas que rarement atteintes, un imbécile de journaliste a qualifié à la télévision le soulèvement égyptien de "révolution du papyrus" ! Ou Tintin au pays de Moubarak pendant qu’on y est...
Le monde attend avec impatience les révolutions "du hénné" au Maroc ou celle "du thé à la menthe" en Algérie.
Qui oserait en effet évoquer la douceur du jasmin devant la dépouille carbonisée du malheureux Bouazizi ?
Cela n’a peut-être rien à voir mais cette histoire de jasmin dévoyé me fait penser à un numéro de l’émission Ripostes d’il y a quelques années, consacré à l’intégration et la complexe identité franco-maghrébine que Serge Moati conclut, en proposant à ses invités qui en débattent encore passionnément pendant le générique de fin, d’en reparler une autre fois devant un bon couscous.
Révolution et jasmin, intégration et couscous.
Comme dirait une conseillère d’orientation de collège peu inspirée : "ma petite Aicha, bien en chair et si mignonne, pourquoi tu ferais pas danseuse orientale ?"