Julian Assange arrêté par la police britannique
12 avril 2019 09:58, par N.L’information de l’arrestation de Julian Assange dépasse largement les chroniques criminels de routine en GB. Cet évènement c’est un symbole de l’écroulement définitif d’un monde où la vérité, la justice et même le droit international jouaient encore un rôle quelconque. Car aujourd’hui qui a encore besoin de la vérité et à quoi pourrait-elle servir ? Puisque c’est l’argent qui décide pour tout - l’argent qui donne à la fois un but et un sens à tout, à quoi bon vouloir connaître la vérité ?
Assange a dévoilé les crimes des USA en Afghanistan et alors ? Suite à cette information quelqu’un a pris la défense d’Afghanistan, quelqu’un a puni les USA ?
Désormais tout le monde sait que les militaires américains ont augmenté plusieurs fois la production de l’héroïne dans ce pays, qu’ils ont mis la main sur la livraison de la drogue et qu’ils ont inondé les marchés américains et européens. Une machine à sous bien huilée, en commençant par le simple sergent des Forces Armées et en finissant avec le sénateur qui se charge de purger les documents compromettant dans certains dossiers. Et il est bien évident que ce ne sont pas les publications de Wikileaks qui ont pu interrompre le flot incessant de centaines de millions de dollars.
Wikileaks note qu’Assange n’est pas sorti de son propre gré du bâtiment de l’Ambassade et que c’est l’ambassadeur d’Equateur lui-même qui à introduit la police britannique à l’intérieur de la bâtisse - un geste d’une traitrise odieuse.
Par ailleurs, Wikileaks a déjà publié un commentaire, en accusant l’Equateur d’enfreindre le droit international.
Mais qui se soucie encore du droit international dans un monde où ce droit international est devenu le droit du plus fort, où le Conseil de Sécurité de l’ONU s’est transformé en Chancellerie américaine qui légalise les actions d’un des plus grands criminels de guerre du monde ?
Oui, on peut dire qu’avec l’arrestation de Julian Assange désormais c’est devenu l’évidence même : dans un monde où l’Argent a pris la place de Dieu, il n’y a ni lois, ni justice, ni vérité.