Notre-Dame de Paris : quelques rappels de chimie, physique et géométrie
25 avril 2019 13:15, par Heureux qui, comme Ulysse...Article intéressant s’agissant de vulgarisation dans l’approche des grandeurs physiques.
Il faut cependant aider à ce que les représentations des profanes soient toujours plus justes quand on évoque ces questions au risque de les perdre si des personnes mal intentionnées tentent de les égarer par une contre-argumentation bien choisie.
Ainsi, c’est toujours par des exemples du quotidien qu’il faut instruire ceux qui doutent et non les assommer avec des chiffres.
Par exemple, dire “qu’une automobile moyenne roulant à 130 km/h sur autoroute horizontale demande moins de 100 kW” est une assertion juste mais casse-gueule si on ne prend pas la peine de préciser le contexte.
En effet, il faut dans le cas d’une automobile à moteur à combustion interne indiquer que son rendement est médiocre (ce n’est pas le cas d’un turboréacteur à double-flux) et qu’une puissance disponible "à l’essieu" de 100 kW permettrait à une berline à l’aérodynamisme et au poids standards de rouler à plus de 200 km/h dans ces conditions et non 130.
En matière de "sécurité routière" par exemple, l’Etat et ses agents pourront faire passer n’importe quel mensonge si la personne qui le reçoit n’est pas préparée.
Ainsi je me souviens qu’en 1997, pilotes automobiles à l’appui, on nous a vendu une Mercedes classe S capable d’entrer dans le tunnel du pont de l’Alma et y percuter un pilier à 180 km/h, ce qui est vrai.
Seulement, dans de telles circonstances et même avec un véhicule à structure indéformable (impossible) et des passagers sanglés dans des harnais 5 points, aucune chance de survie pour eux, le corps humain n’étant pas capable d’encaisser une telle décélération (même si constante, induite par la déformation parfaitement contrôlée et sur 1 mètre du véhicule considéré d’ailleurs).
Restez vigilants donc, quand on constate le nombre de "trolls" qui viennent ici semer le mauvais doute quant aux causes de l’incendie soudain de Notre-Dame, mieux vaut avoir de solides connaissances pour donner un avis à ce sujet... ou se taire !
Savoir qu’il y a un rapport de 3 à 1 entre le rendement d’un moteur électrique et celui d’un moteur thermique n’est tout de même pas neutre quand on veut se représenter les choses avec exactitude, et encore, je n’évoque pas ici le couple quasi constant du premier !