Le Libre Journal de Jean-Michel Vernochet n°19
5 mai 2019 11:44, par jumelleEn 2017, M. Pinault a exposé des oeuvres d’art contemporain de sa collection dans l’ancienne chapelle de l’hôpital Laennec Paris VII (dont la sacristie a été démolie par accident lors de travaux entrepris par le même monsieur). L’exposition selon lui « questionnait » la représentation du sacré. On aurait dit que toutes les œuvres avaient un os à ronger avec le catholicisme. Ça suinte quelque chose de malsain. Exemples :
Une série de sculptures accrochées au mur représentant 4 Christ en croix faits de fil barbelés d’Adel Abdessemed. Un Christ aurait suffit, c’était en soit esthétiquement très fort. Avec 4 d’affilée on voit trouble. 4 Christ pour les 3 religions plus une, dit l’artiste... La mystérieuse 4eme, c’est le noachisme ? L’oeuvre est bizarrement intitulée Décor. Pour comprendre ce titre énigmatique, on peut se référer à ce que l’artiste disait à propos d’une autre de ses œuvres : « Pour Taxidermia, je voulais au départ l’appeler Décor. Dans les maisons bourgeoises, on trouve ces têtes de sanglier accrochées au mur. »
Sur le mur d’en face, The Last Supper, par Hiroshi Sugimoto. L’artiste s’inspire non du tableau de Léonard de Vinci, mais de la reconstitution qu’en a faite un musée de cire nippon. Le Christ et ses apôtres y présentent un aspect mortifère, qui transparaît dans la photographie de Sugimoto, selon la critique du Figaro.
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