Libéralisme, économie politique, rôle de l’État : le débat Chouard/Gave
6 juin 2019 10:36, par Free1/2
Sur ce que dit Charles Gave vers la fin à propos de la monnaie je ne suis pas d’accord. Il dit par exemple que la consultation à 24e chez le médecin c’est l’Etat qui la fixe mais que cette valeur n’est pas une valeur marchande... Alors que bien sur que si. Il dit même que 50% de la richesse de l’Etat n’a pas de prix de marché. Mais cette phrase il me semble ne veut pas dire grand chose. Il distingue prix et coût alors que les deux sont intimement liés. Les 24e du médecin c’est un coût qui réduit le budget (marchand) du patient et constitue la valeur marchande dont va pouvoir bénéficier le médecin par la suite. Considérons qu’une personne en France à besoin de 50e de denrée alimentaire par semaine pour vivre convenablement, alors une consultation chez le médecin représente une demi semaine de marchandise alimentaire en plus pour le médecin et en moins pour le patient. Même si l’Etat n’a pas basé ce prix de consultation sur ce rapport au caddie ça reste concrètement cela sa valeur. Charles Gave était d’accord plus tôt pour dire qu’il fallait arrêter avec le scientisme des institutions européennes, et bien au delà du scientisme des réglages économiques de l’Etat, très concrètement, une consultation chez le médecin c’est une demi semaine de course pour une personne.
L’important et ce pour quoi je fais cette remarque, c’est parce que Charles Gave semble dubitatif à l’idée de création monétaire par l’Etat et ce pour des raisons floues comme décrit ci dessus. Pourtant le problème est très simple. On nous bassine avec l’idée que les rouages économiques sont d’une complexité sans nom alors qu’en fait c’est très très simple. La richesse d’un pays c’est les ressources (minéraux, vitamines, etc...) dans un corps, la monnaie c’est le sang qui circule dans ce corps. Si les ressources nécessaires sont présentent et que le sang circule bien alors le corps est en bonne santé. C’est juste ça l’économie. La croissance, l’inflation et autre terme économique ne sont que des mensonges inutiles qui n’ont de signification que dans un seul contexte : le capitalisme, aussi nommé le marché de la dette. Dans ce paradigme la richesse d’une personne n’est pas évaluée par ses envies, ses besoins, son bonheur... mais par sa quantité de ressources par rapport à l’autre. Autrement dit aujourd’hui quand on gagne de l’argent, au travail par exemple, on gagne pas une somme qui nous a été versée en considérant nos besoins, nos envies , nos passions, notre bonheur... non.