États-Unis : les demandeurs de visa doivent communiquer leur compte Facebook
5 juin 2019 19:20, par Pierre-Albert EspénelIl y a deux ans j’ai voulu faire un saut aux States pour exorciser en quelque sorte le mythe qui courait depuis plus de quarante ans dans mon imaginaire nourri au bluegrass , aux road movies, Kerouac et par quelques aller-retour dans un passé lointain entre Mexico et Los Angelès, San Francisco ou Houston en Chevrolet Monza modèle 75.
J’ai rempli les conditions et le formulaire dans lequel l’immigration demandait déjà les comptes de "Social Medias" ; chez nous on dit réseaux sociaux.
J’ai fait deux heures de queue à l’immigration de JFK Airport, dit à "l’officier"sans mentir que j’avais marché dans le crottin de mon cheval mais que j’avais lavé mes chaussures depuis ; c’est aussi une condition qui peut vous empêcher d’aller plus loin, terrorisés qu’ils sont par d’éventuelles épidémies.
C’est une gigantesque île fermée qui a cultivé ses certitudes à la lumière des philosophies successives des siècles passés. Il faut les étudier pour comprendre pourquoi ils méprisent tout ce qui n’est pas étasunien. J’ai voyagé sans grande conviction de New York au Tennessee dans un bus chinois chauffé à blanc pour 60 $.
L’uniformité de l’urbanisation, les bicoques en bois au bord des routes, les centres commerciaux, la multiplicité des produits de consommation déclinés dans différentes nationalités, chinoises, turques, mexicaines, tout ce tissu consumériste tellement abondant qu’il en devient ennuyeux. Cinq semaines à attendre patiemment mon vol de retour.
Je me suis promis de ne jamais y remettre les pieds et je verrouille une éventuelle tentative en témoignant que ce pays est chiant. Si vous voulez aimer l’Amérique, allez au Mexique - j’en parlerai un de ces jours - plutot qu’aux Etats-Uniformes.
J’avais oublier, le contrôle omni-présent de la police qui se croit vraiment une caste à part et vous parle comme à un futur taulard toujours prêt à vous énoncer vos droits à la moindre suspicion d’être potentiellement à penser commettre une offense fédérale.