Ce genre de propos énigmatiques,contrairement à ce que croient leurs auteurs,ne font progresser la cause de l’humanité,celle liée à sa liberté du joug de son implacable ennemi du moindre iota. Ou on va directement au but,et on appelle les choses par leurs noms,ou on continue à souffrir,en silence,c’est-à-dire dans l’horreur,et on se tait.
Oui,qui a-t-il de plus horrible que d’être incapable de désigner celui qui te fait souffrir. Cette forme de peur,qui s’est emparée de l’humanité dans sa totalité,est inédite dans toute la très longue Histoire de la malheureuse race humaine. L’humanité s’est rebellée contre son Suprême Créateur,contre les prophètes,contre les souverains,contre les plus despotes et cruels criminels et tyrans,mais là,et dès qu’il s’agit d’une bande mafieuse malfaisante,c’est l’ouragan de panique qui secoue les âmes. Pour quelles insondables raisons ? Les psychiatres,les psychologues,les philosophes,les sociologues et,sans doute,la totalité des spécialistes de tout l’éventail des disciplines du savoir,auront à disserter sur les déterminants de cette effroyable peur,il est peu probable qu’ils soient en mesure d’esquisser même un semblant de début de réponse,tant la tragédie dépasse ce qu’auraient pu imaginer Eshyle,Euripide,Sophocle et les autres géniaux auteurs tragiques.
Deux réflexions d’Eschyle,semblent effleurer cette incalculable tragédie humaine :
"Quand on court de soi-même à sa perte, les dieux y mettent la main aussi."
"La crainte est impossible à maîtriser quand elle est excessive."
C’est tout...