Vincent Lambert est mort, 9 jours après l’arrêt de ses traitements
12 juillet 2019 09:19, par comprisPour bien comprendre :
Juridiquement il appartenait à sa femme.
Le corps médical a suivi les vœux de sa femme, tout en essayant de ménager les parents.
Pour rappel :
il est marié à Rachel, ce qui veut dire qu’en cas d’incapacités, sa femme prend toutes les décisions.
il a un accident et se retrouve handicapé lourd.
la femme de sa vie préfère qu’il meurt "en paix" une fois handicapé lourd pendant une si longue période. Elle a aussi sans doute pas "signée le mariage" pour s’occuper d’un légume pour des décennies.
la femme interdit le changement d’hôpital : sa décision prévaut juridiquement sur les souhaits des parents.
les parents proposent qu’au lieu de le laisser "crever" à l’hôpital, de s’occuper de lui chez eux. l’hôpital refuse : l’hôpital est propriétaire de la vie du handicapé lourd, puisque sa femme a donné son véto au souhait des parents.
il survit 29 jours à un "jeune à l’eau" imposé par l’hôpital quand une première fois, les médecins, avec l’accord de sa femme, avaient décidé de le laisser crever "naturellement".
il survit 11 jours à un "jeune sec", quand on ne l’a ni nourri, ni donné à boire, quand les médecins ont décidé de le laisser crever, avec l’accord de sa femme.
puis là, il ne tient pas 10 jours, "sous sédation".
L’erreur des parents : ils auraient du faire des arrangements avec sa femme pour qu’elle divorce et le "lâche" juridiquement ou que juridiquement ce soient eux, les parents, qui soient prioritaires en terme de décisions juridiques.
L’hôpital n’a fait que ce que légalement elle était autorisée à faire et oui, Vincent Lambert était tout d’abord "la propriété" de Mme Rachel Lambert. Mme Rachel Lambert a préféré que son mari "meurt en paix".
Si la famille Lambert décide de faire chier assez longtemps Mme Rachel Lambert, à la façon "Ainés déshérités Halliday vs la Veuve", on risque d’en entendre des choses sur la nature des relations Rachel/Vincent et Parents/Vincent et Parents/Rachel.
Philosophiquement : que peuvent faire les parents ou amis, si l’époux/épouse préfère que le mari/la femme meurt dans le milieux médical ?