Julius Evola – Méditations du haut des cimes
12 juillet 2019 11:24, par GJPour faire un pont avec Walter Benjamin de la même époque, qui n’était pas métaphysicien mais critique d’art, pour lui la première des richesses c’est le travail - le travail au sens général, celui du corps, de l’esprit...
Et si l’on doit définir une hiérarchie, un axe - et on le doit sinon c’est l’anarchie -, ce travail commence d’abord parce ce qui nous passionne, c’est le centre de notre action, de notre destinée !
Evola ne s’est pas lancé dans l’alpinisme pour incarner des valeurs, mais parce qu’il aimait ça !
C’est le grand non-dit de toutes ces idéologies sociétales qui sont là pour balayer les revendications sociales : c’est le travail qui fait l’homme, tout comme la France s’est bâtie à force de travail de ses hommes, et c’est bien la question implicite qui est soulevée par le mouvement GJ : quel sens donner à ma vie, quelle utilité dans une société dont le seul modèle régressif est celui du salariat, de plus en plus sous-payé ?
C’est aussi le grand non-dit des relations de couple : si la femme ontologiquement ne respecte que la force (du désir de l’homme, de son travail etc), comment respecter un homme soumis à la dominance oligarchique et usurière ?
Il ne faut pas s’étonner que les couples d’aujourd’hui sont très souvent dysfonctionnels : on préfère éviter le dialogue, le mal-être est profond mais diffus, madame part en voyage seul avec une amie ou sa soeur pour changer d’air...
L’instauration de ces non-dits dans le couple c’est précisément la question de l’épanouissement dans le travail - non-dits sources de tensions, voire pire.
Une fois qu’on a trouvé sa voie et le centre de départ de celle-ci, autour de laquelle s’articule tout le reste (c’est aussi du "travail" - le sérieux), on peut s’appliquer les valeurs qu’on croit bonnes, quitte à les aiguiser par la praxis : c’est la discipline.
Et ce travail qui mobilise l’intellect, doit aussi se faire avec le coeur car l’homme doit évoluer dans sa vie entre ces deux sources, l’origine à l’Origine : la source humaine féminine (sa mère puis sa femme) à la source céleste - Marie, Reine du Ciel (ou Sophia - la sagesse...).
Ainsi la boucle est bouclée, c’est l’oeuvre de sa vie.
D’un point de vue psychanalytique et sociologique, c’est le manque de père ou de figure héroïque qui annihile cet axe vertical, cette volonté de s’élever.
À défaut de Surmoi censeur (le père), c’est le Moi conditionné, égoïste, qui s’étend à l’horizontal. Ça donne l’adulescent, et dont les femmes ont horreur !