A cela il sera aisé de rétorquer qu’un homme seul est condamné à la disparition, et cela semble une remarque de bon sens… au sein du grégarisme sentimental (co-)opératif qui est incapable de s’élever au delà de la pulsion reproductive si chère aux règnes des insectes de tous ordres.
S’il est vrai qu’un millier de fourmis peuvent terrasser un lézard, l’homme véritable est simplement celui qui l’a remarqué en étant bien au-dessus de cet ordre des choses.
Alain, dans sa dernière fournée, dit quelque-chose de très important lorsqu’il avance que la femme est en retard de 60 ans sur l’homme. L’homme qui, aujourd’hui, se rend compte que l’expansion du capitalisme n’est qu’un pis-aller, une supercherie, se voit confronté à une femme qui prend tout juste conscience que le capitalisme est une opportunité pour elle (puisque l’homme n’est plus à l’image que sa représentation naïve s’en fait). Dès lors, il faudra attendre au bas mot quelques 60 ans encore, pour que la femme prenne conscience de l’artificialité qui la meut aujourd’hui, artificialité qui a motorisé la jeunesse masculine des baby-boomers de l’époque passée. Le girl-power de ce jour est le reflet du baby-booming enjoué des débuts, dont l’échec de la transfiguration, fabrique à dépressifs et ignorants, voire en authentique révoltés pour certains, se matérialise aujourd’hui. Mais il y a une différence notable entre ces deux entités Puissance (Principe féminin)et Potentiel (Principe masculin) : La Femme devra atteindre le stade dépressif et le viol de son ignorance pour être de nouveau la partenaire de choix qu’elle a toujours été pour l’Homme.
Lorsque nous parlons de viol, nous voulons parler du viol que représente la trahison, comme les agriculteurs des années 50 ont finalement étaient trahis par les espoirs qui leur été promis.
La femme révoltée est la dernière étape à venir, et il scellera le retour de l’Age d’Or.
Mais d’abord, nous allons devoir bien observer la montée au pinacle de la femme émancipée, beau comme une attaque nucléaire en pleine nuit de l’âme.
Je suis désolée, dira-t-elle.
Je sais, dira l’autre.
Le jeu du Je sera alors terminé.