C’est assez désespérant et on ne peut parler de rien sans que la CIA ou le KGB soient dans les parages
on peut être sûr que le fameux beau-frère n’a absolument jamais cité ni l’une ni l’autre de ces organisations, mais le désir de fabuler à coup de clichés ratissés dans X-Files est dans doute trop fort pour l’interviewé, qui aura du mal à admettre qu’en réalité il ne sait rien des thèses alternatives, puisque tout compte fait, l’information est pour lui (et ses congénères) une matière comme un autre avec laquelle jouer (discuter, blaguer, s’engueuler pourquoi pas, mais entre les cordes du ring qu’elle a permis). Alors inutile de préciser que le jeu devient subitement impossible si un des joueurs se met à nier sa matière-même....
le complotiste sabote le quart d’heure récréatif social, c’est pour ça qu’il n’est pas aimé. Surtout qu’étant souvent approximatif, désordonné, mal inspiré oralement, il est alors peu convainquant (n’est pas Soral qui veut), facilement agressif (car isolé) et n’opère pas le saut qualitatif implicitement promis.
C’est à dire que, quand on fait volontairement dérailler l’échange pour une autre destination, il faut au moins être capable d’emmener loin assez de monde et ne pas se vautrer lamentablement dans le sable 10 mètres plus loin... car tout le monde s’accordera alors à dire que c’était plus sympa de déguster tranquillement l’apéro en se foutant de la gueule des anti-vaccins et de leurs obsessions de la CIA et du KGB.