Francis Cousin discute avec une Gilet jaune : "Cela va péter"
31 août 2019 23:46, par La BoétieExtraits du « Hagakure », de Jōchō Yamamoto, samouraï, 1709.
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Certains sont nés capables d’agir avec sagesse quand l’occasion le requiert. D’autres se voient contraints de rester éveillés de longues heures, en proie à l’angoisse, avant de découvrir la solution correcte du problème posé. Toutefois, même si ces différences innées sont dans une certaine mesure inévitables, tout un chacun peut développer des dons de sagesse insoupçonnés en adoptant les quatre vœux. Il semblerait que, quels que soient les dons personnels, quelle que soit la difficulté du problème, tout le monde puisse y apporter une solution grâce à une réflexion suffisamment longue et sérieuse. Tant que l’on fonde son raisonnement sur son « Moi », on est à la rigueur prudent et astucieux mais on n’est pas sage. Les êtres humains sont insensés et il leur est difficile de se départir de leur « Moi ». Malgré tout, un individu confronté à une situation ardue a de grandes chances de trouver une solution, s’il parvient à s’abstraire momentanément du problème, à se concentrer sur les « quatre vœux » et à abandonner son « Moi ».
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J’ai découvert que la voie du Samouraï réside dans la mort. Lors d’une crise, quand il existe autant de chances de vie que de mort, il faut choisir immédiatement la mort. Il n’y a là rien de difficile ; il faut simplement s’armer de courage et agir. Certains disent que mourir sans avoir achevé sa mission, c’est mourir en vain. Ce raisonnement que tiennent les marchands gonflés d’orgueil qui sévissent à Osaka n’est qu’un calcul fallacieux, qu’une imitation caricaturale, de l’éthique des Samouraïs. Faire un choix judicieux dans une situation où les chances de vivre ou de mourir s’équilibrent est quasiment impossible. Nous préférons tous vivre et il est tout à fait naturel que l’être humain se trouve toujours de bonnes raisons pour continuer à vivre.
Celui qui choisit de vivre tout en ayant failli à sa mission encourra le mépris et sera à la fois un lâche et un raté.
Celui qui meurt après avoir échoué, meurt d’une mort fanatique, qui peut sembler inutile. Mais il ne sera, par contre, pas déshonoré. Telle est en fait la voie du Samouraï. Pour être un parfait Samouraï, il faut se préparer à la mort matin et soir et même toute la journée. Quand un Samouraï est constamment prêt à mourir, il a acquis la maîtrise de la Voie et il peut sans relâche consacrer sa vie entière a son Seigneur.