Notre grande sensibilité à la nostalgie prouve qu’une civilisation qui a cessé de célébrer ses racines, ses ancêtres, sa Tradition pérenne, son bonheur d’être au présent, pour se tourner vers "le futur", le progrès, le "ça va aller de mieux en mieux", "le bonheur c’est pour demain", est une civilisation malade, une anomalie, une absurdité pure et simple.
Toutes les civilisations de ce monde, absolument toutes, à part ce furoncle de l’Occident moderne (devenu le monde moderne), sont ou étaient fondées sur la Reconnaissance et la gratitude pour ce qui vient des Anciens, et plus loin encore, pour la Nature et pour le Principe spirituel (quel que soit son nom, dans quelque société humaine que ce soit), Origine de toutes choses. La modernité se croit supérieure à toutes ces civilisations humaines "arriérées", et pourtant, même le pékin moyen aujourd’hui, s’il prend le temps de s’interroger, se demande bien comment on a pu en arriver à pareil désastre...
Les véritables historiens (demandez donc à Marion Sigaut, ou à R. Pernoud par exemple) nous aident à comprendre qu’au "Moyen" Age on ne vivait pas moins bien qu’en notre beau XXIe siècle. Que donc, s’être affranchi de la religion ne nous a pas "libérés" mais nous a carrément enfermés dans notre statut d’ "individus", nous a isolés les uns des autres, avec le parrainage triomphant de la franc-maçonnerie...
Les photos ci-dessus, grâce surtout à la musique qui les accompagne, nous rappellent qu’il fut un temps où... on prenait son temps.
La frénésie progressiste, le monde devenu un simple, mais immense, Marché, les "modes" incessamment changeantes, le "besoin" de parler ou de se déplacer à toute vitesse, l’obsolescence programmée des produits industriels comme des compagnes-compagnons de vie... Ca va vite, oui... mais ça va pas bien...
Sitting Bull, Lao Tse, Shankara, Maître Eckhart, et tant d’autres, sages connus ou anonymes des tribus d’Amérique, Afrique, Australie, d’Asie et d’ailleurs, interrogent le moderne : y a pas comme un truc qui foire, dans votre idéal du perfectionnement indéfini de l’homme par l’homme... ?