Brexit : nouveau coup de théâtre, les parlementaires britanniques trahissent Boris Johnson
22 octobre 2019 01:17, par Surcouf@jc
Asselineau soutient le Brexit en tant qu’exemple de reprise de sa souveraineté par le peuple britannique, or encore une fois, le Brexit est le projet d’une partie de l’elite anglaise pour servir ses intérêts au détriment du peuple et des classes les plus populaires. Le Brexit n’est pas la révolte d’un peuple dont Johnson serait l’incarnation, donc ce n’est en aucun cas un exemple.
Asselineau soutient le Brexit comme s’il s’agissait d’un contre modèle à une UE libre-échangiste, libérale et mondialiste, or c’est tout l’inverse : le Brexit pousse à l’extrême le modèle économique de l’UE. Pour un frexiter, souhaiter le succès d’un contre-modèle britannique aurait un sens car un tel succès pourrait affaiblir le modèle de l’UE. Mais si le Brexit ultra libéral devenait une réussite ce serait “la preuve” pour beaucoup qu’il faut suivre l’exemple britannique et transformer l’UE dans un sens encore plus libéral. Souhaiter le succès d’un Brexit ultra-libéral c’est se tirer une balle dans le pied.
Enfin les propos d’Asselineau sur les “eurofascistes” britanniques sont faux et délirants. La démocratie britannique n’est pas la démocratie française, il ne faut pas appliquer la culture politique et constitutionnelle française à la GB. Le parlement britannique est souverain. Le référendum de 2016 était consultatif et c’est le parlement qui par un vote fin 2016 l’a rendu impératif. C’est au parlement de voter ou de rejeter les deals signés par le gouvernement avec l’UE. Par le même raisonnement juridique le parlement était tout à fait légitime quand il a voté le Benn act, qui interdit un Brexit sans accord. Que cela plaise ou non à Asselineau et à ses soutiens, le parlement britannique est constitutionnellement celui qui a le dernier mot sur le Brexit, et “ la mère de tous les parlements “ assume son rôle de façon exemplaire.