Article intéressant.
L’information, c’est le pouvoir.
Celui qui détient le pouvoir, contrôle l’information.
Et le contrôle de cette dernière passe par celui de ses organes diffusants.
En France, c’est Reuters et l’AFP.
Derrière, une armée de petites mains subventionnées par l’argent public sont choisies pour délayer à partir de ces deux canaux contrôlés par le pouvoir, avec parfois des ratés, comme pour l’affaire De Ligonnès récemment, encore que l’on pourrait contextualiser cet emballement au regard de l’actualité internationale du moment, pour en minorer la spontanéité, mais c’est un autre débat.
Meyssan fait un focus sur la propagande, voire sur le mensonge, mais tout commence par le choix de la matrice, c’est elle qui organise le trie sélectif et le conditionnement, ce formatage se retrouve malheureusement dans la presse gratuite et sur tous les smartphones, ce qui implique que l’information est volontairement standardisée, comme l’est la culture et que toute autre présentation sera taxée de divergente voire de fake news.
Quant au 11/09, quoi qu’on puisse en penser, il fut l’occasion pour l’impérialisme marchand de désigner mondialement l’ennemi.
A cette occasion, le porte Avion US ayant opéré un changement de cap lent, à cause de son inertie, mais irréversible, pour reprendre une métaphore d’Alexandre Adler de l’époque et surtout l’a imposé à la planète, à commencer par l’OTAN et donc aux élites internationales et cooptées par le soft power US.
Le Patriot Act US, on le retrouve aujourd’hui sous la forme de projets de lois liberticides en France sous prétexte de lutter contre les fake news et le terrorisme et comme le job n’est pas encore totalement fini, alors la stratégie de la tension continuera tant que le résultat ne sera pas satisfaisant pour les Atlanto-sionistes.
La fabrication de l’ennemi est consubstantielle à la survie de l’impérialisme marchand, Francis Cousin évoque les crises qui sont elles-mêmes les stigmates de l’impérialisme marchand en crise, Debord, lui, préfère évoquer une justification à la démocratie par une pseudo capacité à apporter une solution, en définitive, la synthèse est que sans crises, c’est l’effondrement de la société marchande et donc que sa survie et celle de ses sujets, passent par les conflits et donc par l’adhésion des opinions publiques.
On en revient donc à la maitrise absolue de l’information, condition sine qua non à ce cercle vertueux qui ne l’est absolument pas.