"Le 1er décembre, l’Élysée aurait pu tomber" : un CRS raconte le chaos des Gilets jaunes
13 novembre 2019 04:58, par MivilleLes CRS, même les meilleurs, ne sont surtout pas choisis pour leur intelligence et leur conscience politique, on leur en demande une n’allant pas au-delà de leur travail musculaire, alors la déclaration de celui-là vaut ce qu’elle vaut : sans doute un type qui a une idée bien exagérée de sa propre importance en tant que fier à bras protecteur de l’état, comme la ministre Sibeth sur le plan de la propagande et de la désinformation.
De toute façon même dans le cas où un corps de manifestants particulièrement nombreux, dégourdis et rusés, ce qu’ils n’étaient malheureusement pas du tout assez, aurait réussi à prendre l’Élysée au point de forcer les hôtes de cet hôtel particulier à prendre l’hélicoptère, ce gouvernement ne serait pas tombé puisque ce n’est absolument plus rien de français qui le tient à bout de bras. La prise du palais aurait été un incident technique et rien de plus.
Les histoires de Palais d’Hiver ou d’Été qu’il suffirait de prendre pour faire un "regime change" sont une mythologie vendue surtout par la culture américaine au vulgaire mondial et entretenue par l’école républicaine française qui cherche à légitimer ses institutions en se réclamant de coups d’éclats passés comme les Trois Glorieuses.
Un corps de manifestants ne peut rien par lui-même s’il ne fait partie de toute une armée plus forte et nombreuse que celle de l’adversaire et en coordination avec des forces étrangères alliées considérables. Les millions de manifestants de la place Maydan et-Tahrir au Caire ne pouvaient quelque chose que du fait que l’armée égyptienne, qui est plus forte et prestigieuse au près du peuple que le gouvernement proprement dit, était de leur côté, et aussi que les réseaux sociaux américains de l’Internet comme Facebook avaient mis ce gouvernement à mort, sans compter les Islamistes qui comptaient sur l’événement pour tirer leur épingle du jeu. Inutile de dire que les GJ de Paris n’avaient rien de tout cela, pas même FB, en fait surtout pas FB.
Une irruption dans l’Élysée aurait peut-être été possible à la suite d’une faute technique du service de sécurité mais ç’aurait été l’équivalent d’un gros Fouquet’s vandalisé et rien de plus, les médias absolument intacts auraient vite fait de présenter la chose comme un acte barbare de plus, au pire des troupes seraient intervenues avec une task-force de l’UE et Macron aurait fait un autre show triomphal (tout prêt monté par des pros des psy ops) sous la pyramide du Louvre en descendant d’hélicoptère.