Plainte pour viol : la justice va réexaminer le non-lieu dont a bénéficié Darmanin
17 novembre 2019 00:52, par sev@ Culturovore et JC
Vous avez tout à fait raison de faire la distinction entre mon témoignage et l’article concernant Darmanain.
Je suis moi-même fort agacée lorsque j’entends certains récits où à l’évidence la jeune femme consent. J’essaie juste d’expliquer - par écrit ce n’est guère simple - qu’il y a bien en nous (chez la majorité des femmes) une réelle contradiction, une sorte de pulsion où se mêle l’envie d’y aller quand même et le refus.
C’est pourquoi il est particulièrement difficile pour des juges d’évaluer la réalité d’un viol lorsqu’il s’agit de relation très spéciales comme celles (que je connais également fort bien) du milieu showbiz, ciné. La séduction, consciente ou pas, est omniprésente, les femmes (jeunes et jolies de surcroît) le savent et il serait mensonger de ne pas le reconnaître.
Les femmes savent d’instinct qu’elle peuvent influencer des hommes par la séduction, les hommes savent qu’ils peuvent obtenir des faveurs par leur statut de pouvoir. C’est un jeu chat / souris qui existe depuis que le monde est monde. Et c’est parce que je sais ce qu’est un viol avéré que je me permets ici d’expliquer cette frontière très floue quand une femme et un homme se rencontrent et qu’il y a un évident marché entre eux (le souhait d’obtention d’un rôle pour l’une et un moment de jouissance pour l’autre).
Et vous avez raison, dans ce dernier cas, il est effectivement tendancieux qu’une femme dénonce un "viol". C’est vraisemblablement ce genre de situation que Darmanin a vécu. La victimie quand toutes les louves hurlent au loup est tentante...