La gauche a quitté Athènes pour Jérusalem
29 novembre 2019 09:26, par JeanEn février 2018, les patriarches latin, grec orthodoxe et arménien et les autres églises ont, en signe de protestation, fermé le Saint-Sépulcre pendant huit jours et il a fallu l’intervention de Vladimir Poutine pour faire plier Netanyahou, qui voulait faire voter par la Knesset, une loi imposant le paiement aux églises chrétiennes de plusieurs milliards de shekels, soit des arriérés d’impôts depuis 1949. Or, les Eglises sont totalement exemptées d’impôts depuis l’époque ottomane et la résolution 181 prévoit cette exemption (cf. plus haut). Depuis mars 1993 et l’occupation du couvent St Sauveur par des colons, les chrétiens palestiniens de Cisjordanie ont été interdits d’accès à Jérusalem, sauf à Noël et à Pâques, et encore, pas les jeunes. Les chefs des églises de Jérusalem ont rappelé le 8 décembre 2017 que déclarer Jérusalem capitale d’Israël est du faux messianisme, et revient à favoriser la haine, la violence et la souffrance. Dans une déclaration de janvier2019, Atallah Hanna,vicaire patriarcal orthodoxe, affirmait que le statu quo, malgré son caractère désuet, est le principal verrou qui empêche l’israélisation complète de Jérusalem. Car, l’israélisation et la judaïsation effrénées de Jérusalem font courir le risque d’une déflagration planétaire à base religieuse.