Xavier Moreau – Gilets jaunes et dégénérescence des élites gauchistes
2 décembre 2019 09:32, par nicolasjaissonLe ralliement des "gilets jaunes" au thèses du changement climatique qui justifieraient la transition énergétique est omise par les orateurs. Pourtant la révolte des rond-points a pour origine une nouvelle taxe sur les carburants qui avait allumé la colère de ceux pour qui la liberté de déplacement est une une question de survie. On retrouve ici l’ambiguïté d’un discours qui prétend vanter les mérites de la cause nationale, alors que celle-ci se subordonne à une idéologie mondialiste dont la défense de l’environnement tient lieu de cause fédératrice au niveau mondial par delà les contingences nationales. En l’occurrence la taxe carbone est révélatrice de cette tendance à trouver de nouvelles sources de financement pour des organisations comme l’ONU, qui rencontrent de grosses difficultés budgétaires lorsque les Etats-membres ne versent plus leurs contributions budgétaires, comme c’est le cas aujourd’hui avec la défection d’une soixantaine de membres. De même les gilets jaunes ont proclamé leur attachement aux principes fondateurs de la République ainsi qu’au modèle socialiste française de spoliation/redistribution pour répondre aux accusations de résurgence du fascisme antisémite. Or c’est bien ce modèle social qui est la base de tous les maux dont se plaignent les "gilets jaunes", qui subissent à leurs dépens la loi d’airain du système de l’usure financé par la dette, ce même système que l’on retrouve dans tous les pays socialistes qui ont socialisé la monnaie en la faisant émettre à partir de l’air par les banques centrales pour financer les dépenses publiques. Que cette dette soit recyclée par les banques commerciales ne changent rien à l’affaire. L’essentiel est que la monnaie soit émise sous forme de dette contre le crédit banque centrale et non comme contrepartie d’une création de richesse réelle. La cause nationale est donc fort mal engagée tant que l’idéologie des gilets jaunes sera la même que celle des gouvernants, car elle condamne les rebelles à rentrer dans le jeu du pouvoir qui répondra aux revendications par des droits et non par une restitution de l’autonomie due aux personnes qui ne peuvent sortir de l’impasse mortelle où elles se retrouvent prisonnières que par la restitution des libertés qui leur permettent d’agir à leur guise en fonction de leurs spécificités sociales et professionnelles. En somme la destruction du moule collectiviste est la condition de survie sine qua none.