Pierre par pierre : de la lapidation à l’évolution de l’homme
9 mars 2011 12:40, par anonyme
Une différence notable vient du fait qu’avant les choses se passaient encore à l’échelle humaine ; on était obligé de sortir de chez soi pour s’informer sur ce qui se passe, on se fournissait à l’agriculteur, l’artisan et le boulanger du coin.
Le lien de production à consommation était bien plus évident et immédiatement validé dans la quotidienneté, c’était beaucoup moins aliénant, aujourd’hui un ouvrier qui bosse à la chaine n’a de rapport au futur utilisateur du produit et à son sentiment d’être utile à l’autre qu’une représentation abstraite de la chose, on avait pas les moyens de notre ultra individualisme consumériste et abstrait d’aujourd’hui, et à l’époque (je schématise hein) la nation/le village/l’habitus de proximité avant de pouvoir être remis en question sur un terrain idéologique étaient avant tout des nécéssités immédiates.
Et nos générations ont oublié tout ça pour ne l’avoir jamais connu, dans les villages améridiens les jeunes sont élevés par les anciens du village, ceux qui connaissant la vie, mais dans notre monde aux frontières brisées par les injonctions d’un marché toujours plus avide, ça parait impensable.