Liban : les dessous de la crise bancaire du siècle
18 décembre 2019 01:19, par CarlosOn se retrouve souvent a lire ce genre d’analyse a contre courant sur un pays lointain dont on ne sait pas grand chose et on ne peut jamais savoir combien cette analyse est crédible ou véridique. Est ce qu’on se fait manipuler ou bien est ce enfin la verite qu’on nous dévoile ?
Pour une fois je peux répondre a cette question puisque je suis libanais et j’ai participe aux manifestations !
Il y a des exactitudes dans les faits notamment en ce qui concerne l’historique et la corruption même si on sent un parti pris clair pour ménager la Syrie, en effet l’auteur omet de préciser que c’etait une puissance occupante entre 1992 et 2005, et les libanais ont du attendre la revolution du cedre en 2005 apres l’assasinat de Rafic Hariri pour obtenir le retrait des forces armées syriennes.
Puis par rapport a la révolution, la reduire a une revolution coloree est une insulte aux libanais et au bon sens, tout le monde est d’accord sur la legitimite de cette revolte du peuple libanais envers leur elite politique qui les a conduit a la faillite totale. 30 ans apres la fin de la guerre civile, les services de base comme l’eau l’electricite, les transports, la couverutre sociale ne sont touours pas assures, ils ont gere le pays comme une mafia. Meme eux, Hassan Nasrallah inclus disent que cette révolution est juste et justifiée. Pour la premiere de l’histoire du liban moderne, tous les libanais, de toutes les regions et de toutes les confessions se sont rassembles pour dire non a ce systeme confessionel, feodal et mafieux. Aucun Soros ne serait capable d’une telle chose, il y avait plus d’un million de libanais dans les rues, le quart de la population...
Cette revolution est profonde et dessine les contours du Liban de demain, oui la confessionnalisme va tomber, oui une démocratie plus juste va lui succéder mais non Hassan Nasrallah n’en sera pas le leader, premièrement parce qu’il en a aucunement l’ambition, il est le chef d’une milice confessionnelle et non pas d’une armee nationale, son obsession est Israel et il laisse aux autres le soin de gerer le pays, il n’a besoin que d’une couverture politique qui lui assure sa légitimité. Puis certes Nasrallah est admire par beaucoup mais il est aussi fortement rejete par beaucoup d’autres notamment apres son aventure en syrie qui est critiquée ainsi que la responsabilité qu’il a dans la corruption en tant que partenaire politique des elites corrompus.