De la révolte des mineurs (1984) à celle des Gilets jaunes (2019) : Thatcher–Macron, même combat !
29 décembre 2019 19:16, par MivilleToujours en retard d’une guerre, telle devrait être la devise de la France. Macron veut être le Thatcher de la France et il arrive à un moment où ce genre de guerre qu’il mène ne peut être que perdante. Il sera celui grâce à qui le néo-libérlisme austéritaire aura perdu tout prestige de référence tout comme Thatcher fut celle qui le lui donna.
L’Angleterre n’avait pas bien le choix : un mandat travailliste de plus et le FMI était déjà à la porte pour traiter ce pays comme aujourd’hui la Grèce, ou l’Argentine de l’époque. Et le travaillisme de l’époque commençait à ressembler dangereusement à l’Ingsoc d’Orwell : un gauche de type pays de l’Est fondée sur une austérité croissante expliquée par l’épuisement des ressources physiques, mais appliquée par doses sucessives, avec rationnement de toujours plus de denrées soi-disant pour éviter aux plus pauvres le pire. Une idéologie déjà formulée sur les Georgia Guidestones. Le danger d’installation d’un socialisme totalitaire et austéritaire, un mélange d’un peu de Marx, d’un peu de Gandhi et d’un peu de sauvetage de la planète avec une ouverture sur la Chine et l’Inde était réel.
Les Anglais ont voté "Tout mais pas ça !", ce qui ne veut pas dire qu’ils aient voté pour quelque chose de bien : vu que les causes humanistes n’avaient rien à proposer que du partage de toujours plus de misère aux ordres d’hypocrites issus de l’aristocratie universitaire, bien ils ont voté pour le chacun pour soi et le déni de la réalité autorisé par le culte de la finance abstraite. La gauche n’offrait plus aucun, mais aucun espoir et la suite de l’histoire a montré qu’elle s’est recyclé à vendre de la moraline aux grandes entreprises. Les gens ont voté Reagan aux USA pour la même raison : Carter avait déjà très bien commencé à aligner les salaires américains sur ceux du Sud avec des arguments de rareté de ressources et surtout avec l’appui de hippies qui ne voulaient plus léguer un monde meilleur à leurs descendants mais s’occuper de leur propre vécu.
La France n’est pas dans la même situation : Macron ne combat aucun ennemi réel à abattre. La France n’est absolument pas mise en danger par un éventuel régime socialiste austéritaire prêt à s’installer ni encore moins par un vrai régime fasciste : tous les ennemis qu’il s’invente sont de pur toc et le seul qui pourrait être réel, un danger islamiste, il préfère être en pacte de non-agression avec lui. Donc il va perdre.