ONLI Hebdo #16 – Trump contre l’Iran : coup de folie ou coup de poker ?
8 janvier 2020 08:30, par RKAvis amical aux patriotes et nationalistes d’Europe (en particulier à ceux parmi eux qui d’aventure applaudiraient la récente action de Trump, action qui très probablement aura mis le feu aux poudres, ou qui salueraient la participation de leurs pays à d’éventuelles frappes militaires contre l’Iran) :
En déclencheant un conflit majeur comme celui-ci contre l’Iran, Washington provoquera la génération de nouveaux flux multi-millionnaires de réfugiés vers l’Europe. Mon estimation personnelle s’élève, en cas de conflit de forte intensité et prolongé dans le temps, à jusqu’à 7 millions d’Iraniens.
De surcroît, cela m’étonnerait fort que les autorités iraniennes, dans de telles circonstances, continuassent à endiguer les candidats à l’émigration en provenance d’Afghanistan simplement pour le bon plaisir d’une partie des Européens opposés à l’immigration. Comptez donc aisément avec 3 à 4 millions d’Afghans supplémentaires.
Ces réfugiés iraient droit vers la Turquie, puisque l’Afghanistan et l’Irak se trouvent eux mêmes en état de guerre, et que le Pakistan est difficile d’accès et peu attrayant pour un réfugié iranien, car nettement moins développé que l’Iran lui même. Or, avec déjà près de 4 millions de réfugiés syriens sur son sol, la Turquie n’aura d’autre choix que de les acheminer vers l’Europe.
On doit à l’Iran 70% des saisies mondiales d’opiacés (vérifiez si ça vous parait exagéré), transformés en héroïne en Europe du sud-est avant d’arriver en Europe de l’ouest. L’Iran a sacrifié, au cours des 40 dernières années, non moins de 3000 à 4000 garde-frontières, y compris, indirectement, pour le salut de la jeunesse européenne vis à vis de ce fléau.
A présent, si un conflit majeur éclate du fait de l’action de Trump, et surtout si les régimes de l’UE se joignent aux agresseurs d’une manière ou d’une autre, il n’est pas exclu du tout que Téhéran ouvre là encore les vannes vers l’Europe, ce qui pourrait donner lieu à une terrible "crise des opiacés" sur le Vieux continent, comparable à ce qui s’est passé aux Etats-Unis au cours des dernières années.
Il est urgent de condamner l’agression contre l’Iran et de dénoncer préventivement toute idée de participation française ou européenne à une telle entreprise.
Etant donné les conséquences, pourtant prévisibles, d’une telle guerre sur le plan de l’immigration et des drogues, il me semblerait logique, d’un point de vue patriotique français ou européen, de la dénoncer.