L’étonnant discours de Trump après les frappes iraniennes anti-US en Irak
9 janvier 2020 13:19, par Tortue Géniale ParticipativeC’est la 1ère fois depuis 1945 qu’une nation souveraine vise délibérément une base américaine en le revendiquant haut et fort.
Qu’il y ait des soldats US tués ou qu’ils aient été évacués à l’avance ne représente finalement que peu d’intérêt, nous assistons-là à un changement de paradigme psychologique d’ampleur planétaire : oui, il est possible de répliquer contre l’Oncle Sam. Je rappelle les déclarations tonitruantes de Trump qui comptait annihiler 52 sites iraniens si ces derniers osaient exercer des représailles, il n’en a rien était. Le journaliste israëlien du journal de gauche Haaretz Jack Khoury affirmait hier soir sur son compte twitter que plusieurs dizaines de blessés graves américains venaient d’arriver dans deux hôpitaux de Tel-Aviv, il semblerait que son compte vienne tout juste d’être suspendu. La version de Khoury pourrait expliquer pourquoi cette prise de parole très tardive de Trump (plus de 14 heures après l’attaque) ainsi que les visages très fatigués de lui et de ses chef d’état-majors.
Quoi qu’il en soit, Trump fait une pause dans ses hostilités contre l’Iran et demande à ses vassaux de l’Otan de déchirer ce qu’il reste de l’accord JCPOA pour en renégocier un nouveau et c’est là qu’il est intéressant de faire un petit peu de prospective : l’Oncle Shmuel veut renégocier un accord avec l’Iran en imposant aux Perses l’abandon total de tout soutien à l’axe de la Résistance et le démantèlement de sa force de missiles ballistiques (sous le contrôle du CGRI) capables d’atteindre Israël. La balle est donc dans le camp des iraniens et si le courant bazariste pro-occidental incarné par Rohani l’emporte et accepte les conditions USraëliennes, la paix pourra revenir très vite et les sanctions seront rapidement levées. Au contraire, si la ligne dure (celle que suivait le général Soleimani) devait s’imposer à Téhéran et que l’enrichissement d’uranium était maintenu (avec un nombre toujours plus élevé de centrifugeuses), alors les provocations repartiront de plus belle et nous irions tout droit vers une nouvelle flambée de violence avec un bombardement des infrastructures nucléaires iraniennes dans le courant de l’année 2021, telle que l’avait réclamé Nethanyahu il y a plusieurs mois.