le vrai malaise est qu’ on a pas encore compris qu’on a changé de paradigme. l’art a toujours été le résultat pratique de conceptions esthétiques (le beau, le proportionné, la mesure etc) or depuis le 20ème siècle l’art a commencé à déconstruire toute esthétique pour la remplacer par le concept. En fait l’art contemporain n’est plus de l’art mais une succession de performances conceptuelles individuelles un peu comme des spots publicitaires totalement egocentrés, l’esthétique peut y être présente mais ce n’est plus qu’une option presque ringarde.
l’art véritable est une démarche esthétisante qui s’applique à toute création humaine : que ce soit un tableau un jardin ou un pont, quand le beau et l’harmonieux se dégagent d’un travail, c’est de l’art car l’art est un plus.
l’art n’est pas inutile car il donne du plaisir ou de l’intérêt quand il interroge. il n’est pas utile non plus car il est justement ce qui est au delà de l’utile et du fonctionnel. l’art est ce qui différencie une action humaine d’une action animale (le beau geste, inutile pour l’efficacité mais utile pour le plaisir et la valorisation qu’on en tire.
L’art contemporain n’étant que marchandise a remplacé l’esthétique gratuite et universelle de l’oeuvre unique par le copyright (un concept individuel et payant dupliquable à l’infini)