À plusieurs reprises, il s’est massivement déshonoré en soutenant Israël. Pour un homme qui se veut de gauche, cela reste quand même un comble. Un peu comme les chrétiens sionistes. Le pire, c’est que dans mon petit chemin personnel, je lui doit mon éveil à une pensée de gauche grâce à sa contre-histoire de la philosophie qui fait la part belle à nombre de penseurs intéressants.
Mais avec le temps, trop d’incohérences m’ont éloigné de son travail. Les dernières lignes que j’ai lu de lui :
"Certes la création de l’État d’Israël n’est pas allée sans d’incontestables expropriations infligées au peuple palestinien, mais ce peuple payait, hélas, la politique de collaboration avec Hitler menée par le Grand Mufti de Jérusalem, Hadj Amin al-Husseini."
Michel Onfray, Penser l’Islam (2016)
Donc dans cette logique, Israël aurait tout aussi bien pu se situer au Japon ? Le livre m’en est tombé des mains.
Tout cela montre en tout cas la pertinence de l’analyse de Soral et le rôle du conflit israélo-palestinien comme marqueur déterminant à toute pensée politique.