Virginie Vota – Le racisme systémique n’existe pas
17 juin 2020 13:21, par SigebertJ’aime bien Virginie Vota, mais elle se trompe en pensant que le racisme systémique n’existe pas.
Comme dit goyband dans son commentaire : « A mon sens, le racisme est d’abord dans la croyance, donc la certitude d’une supériorité culturelle et/ou historique sur une autre. » C’est juste, et l’on doit inclure la couleur de peau dans le culturel.
Seulement, la supériorité n’apparaît qu’à l’occasion d’un rapport de force établissant un vainqueur (le supérieur) et un vaincu (l’inférieur). La croyance dans la supériorité du vainqueur, elle, ne se distribue pas également : elle est plus forte chez le vaincu. Le vaincu croit absolument dans la supériorité du vainqueur, car le vainqueur connaît la victoire du groupe auquel il appartient mais individuellement, il reste soumis aux limites et contingences de la vie humaine (il peut divorcer, être malheureux, rater sa vie, tomber dans l’alcoolisme, etc) et il peut donc douter de sa supériorité dont le vaincu ne doutera jamais, lui : pour le vaincu la supériorité du vainqueur est un absolu. Le racisme est d’abord un phénomène qui apparaît chez les vaincus. Les japonais ont complètement adopté la culture de leur vainqueurs, les américains, même chose avec les européens après 1945. En Afrique, c’est allé encore plus loin, les noirs ont divinisé leurs vainqueurs comme c’est montré dans le documentaire célèbre de Jean Rouch : Les Maîtres fous. Tous les nouveaux dieux des noirs filmés étaient blancs, leur nouveau panthéon était la hiérarchie administrative coloniale...
https://www.youtube.com/watch?v=fCl...
Le racisme est toujours croyance dans la supériorité et amour délirant du vainqueur. Et le racisme anti-blanc n’est qu’une forme de racisme pro-blanc, le ressentiment temporaire de celui qui n’arrive pas à devenir blanc. Ce qui dérange les noirs dans le blackface, quand un blanc joue à être un noir, c’est une sorte de blasphème, d’acte contre nature, et surtout l’image honteuse de leurs efforts permanents pour devenir des blancs. Les noirs n’ont d’autre ambition que de blanchir leur visage, ils sont dans le whiteface permanent... Ils ont eu l’indépendance, mais ne rêvent que de venir vivre dans les pays des colonisateurs... Ils se blanchissent la face comme Michael Jackson... Ils se comportent en blancs dès qu’ils le peuvent, comme au Liberia, ce pays qu’on a donné aux esclaves affranchis d’Amérique : les noirs américains ont réduit les noirs locaux en esclavage... Le vaincu veut imiter son vainqueur...