Antoine Martin décrypte le Pacte éducatif mondial du pape François (3/7)
18 août 2020 18:56, par Bill Boquet(2)
« Il est possible de redécouvrir ‘une mystique dans une feuille, dans un chemin, dans la rosée, dans le visage d’un pauvre’ » n’a a absolument rien de choquant en soi (relire Saint François d’Assise qui parlait aux oiseaux), à condition de concevoir la Nature comme une THEOPHANIE - c’est-à-dire comme un reflet de Dieu dans le Miroir de sa Création - et non pas comme un phénomène se suffisant à lui-même. C’est plutôt le « re » de re-découvrir qui m’inquiéterait, comme si la clef du Mysticisme avait été perdue et devait réapparaître sous une forme nouvelle et encore inédite (une « Mystique naturelle » ?). Retenons quand même la petite note « socialisante » en bout de phrase. En effet, pourquoi devrait-on redécouvrir une mystique dans le visage d’un pauvre plutôt que dans celui d’un riche ?
Le « rien ni personne » n’a non plus rien de choquant en soi.
Faire de l’ « identité objective du genre humain et de toute la création » un principe synthétique de « fraternité » qui ferait de la « morale » non plus un « devoir », mais une évidence (si j’ai bien compris le propos…) suggère un « saut qualitatif » tout à fait intéressant - une sorte d’élévation générale vers une connaissance d’un ordre supérieur à celui de la « morale individuelle » -, mais par définition irréalisable dans un cadre « naturaliste ».