Ancien élève de Lyon III, j’ai aimé cette université, ses étudiants, ses enseignants, sa bibliothèque (avant l’incendie vraisemblablement criminel qui la détruisit). Jamais je n’ai connu de plus agréable milieu. J’eus des profs dont j’appris, par des documentaires télévisés ou par des dénonciations de bouche à oreille venant d’un étudiant de l’U.N.E.F., que l’un était un néo-païen du F.N., un autre un catholique royaliste… ce que jamais leurs propos en cours ne m’avaient fait supposer. Alors que d’autres, dans l’université même, aux idées bien plus politiquement correctes, ne se gardaient pas de commentaires ne laissant aucun doute sur leurs opinions.
Je me rappelle M. Lugan avec le casque colonial pour le Mardi gras : ce fut amusant, et même mes opinions de ce temps ne m’en faisaient pas me formaliser ; les étudiants de l’U.N.E.F. faiaient grise mine, mais ni plus ni moins que pour leurs autres cours avec lui.
Quant aux propos de l’enseignant aujourd’hui sur la sellette, je n’y vois rien de haineux je crois ; ce scandale n’est je crois que de l’agit’ prop’, l’intolérance extrême d’une société qu’on prétend extrêment tolérante mais qui finira par dresser des statues à Pavlik Morozov.