Musiques en liberté #2 – Débunkage de l’imposture de la critique musicale contemporaine dans le classique
11 novembre 2020 16:54, par Davide Sinibaldi
Quelques commentaires en passant : la première pièce s’intitule "Liebesleid" et non pas "Liebeslied", et l’enregistrement (live) d’Ivry Gitlis date de 2016. Il a donc ici 94 ans. Chacun sait que le violon est un instrument difficile ; en revanche, vos auditeurs ignorent peut-être que, requérant à la fois souplesse et tonicité musculaire, le moindre signe de vieillesse s’en ressent immédiatement. L’on peut donc s’interroger quant à la pertinence de cet extrait ainsi qu’à l’honnêteté du présentateur, d’autant plus qu’il existe un enregistrement de 1985 où Gitlis — vous l’aurez deviné — fait bien meilleure figure.
L’enregistrement de la valse en mi bémol de Chopin par Arrau date quant à lui de 1979. Etant né en 1903, je vous laisse le soin de calculer son âge. Arrau, qui a fait sa grande réputation de virtuose dans les années 1930, n’a pas attendu les "Tubeuf" ou les "diapasons d’or" pour être célébré, notamment pour son son. S’il compte parmi les grands du 20e siècle, ce n’est peut-être pas tout à fait pour rien, et il en va de même d’ailleurs pour Richter.