Haut-Karabagh : cessez-le-feu total signé entre l’Arménie, l’Azerbaïdjan et la Russie
10 novembre 2020 20:52, par nicolasjaissonCet accord de paix ressemble fort à celui qui a été signé lors des conférences d’Astana qui ont décidé du sort de la Syrie, dans le plus pur style Illuminati, qui ne règle rien du tout mais laisse croire à une paix bancale qui peut disparaître à tout moment. L’Arménie sort considérablement affaiblie de ce conflit qui se solde pa la perte d’un bon tiers du Karabakh et permet à la Turquie de prendre ses marques dans le sud Caucase. L’OTAN va pouvoir s’installer à Bakou, comme il s’est installé en Géorgie en créant des bases maritimes et aériennes en face du Donbass. La Russie était pourtant censée soutenir l’Arménie avec ses forces armées pour repousser l’agression de l’Azerbaïdjan allié à la Turquie. En fait de quoi, la Russie s’est contentée d’assurer la protection du Homeland en empêchant les drones turcs d’attaquer ses bases, mais en se souciant fort peu des intérêts arméniens. Les soldats de la paix russes seront aussi efficaces que ceux qui ont été envoyés en Syrie qui n’ont pas empêché la partage du territoire syrien, notamment au profit des Turcs qui patrouillent en commun avec les Russes. On est dans un jeu de dupes où les intérêts mondialistes prennent l’avantage sur ceux des nations qui passent à la trappe oligarchique les unes après les autres. L’Arménie est prise en étau entre ses voisins turcs et la Russie qui est incapable d’assurer sa survie économique au sein de la communauté eurasiatique dont les résultats sont désastreux (cf. les révolutions en cours en Biélorussie et Kirgizie) . Poutine a trahi l’accord d’assistance de la Russie aux nationalités de la CEI, dans un conflit qui risque de servir de référence pour d’autres états associés à la Russie, notamment les républiques d’Asie centrale. La réputation des armes russes a aussi beaucoup souffert avec la déconfiture des S-300 qui n’ont pas résisté aux armes de l’OTAN et d’Israël. Les essaims de drones faisant des cartons par centaines sur les blindés arméniens restent dans toutes les mémoires. La Turquie a déployé des moyens aériens d’observation servant à la vision intégrale du champ de bataille face auxquels les centres de commandement arméniens équipés de moyens soviétiques d’ancienne génération n’avaient rien à opposer. Les forces arméniennes ont été abandonnées là encore par la Russie qui aurait pu déployer des moyens d’observation aériens analogues à ses frontières, mais qui ne l’a pas fait.