Comprendre l’Époque, le pendant philosophique de Comprendre l’Empire ?
24 février 2021 19:46, par ЖÀ l’âge de 14 ans je n’avais lu ni Guénon ni Evola mais j’avais inventé un néologisme pour désigner la dynamique du monde dans lequel nous vivons et qui faisait pendant au terme "progrès" que j’entendais alors partout (c’était en 1984) : le "régrès". Pressentant que la pente que nous suivions n’allait pas vers le haut, contrairement aux apparences, j’étais assez fier de ma trouvaille qui me permettait de mettre un mot sur mon intuition. J’aimais bien aussi son homophonie avec le mot "regret", mais cela ne parla pas à beaucoup de monde dans mon entourage...
Pour ce qui est de la religion, Alain Soral évoquait dans le dernier "Soral répond", les différences entre le catholicisme et l’orthodoxie. Je suis devenu orthodoxe en 1991 pour fuir le catholicisme sécularisé de mon enfance qui lui aussi avait adopté le mythe moderne des lendemains qui chantent grâce au sacro-saint progrès. Le "Royaume des Cieux" était devenu une sorte de "grand soir" et la "justice" n’exprimait plus que l’action sociale. Dans l’Église Orthodoxe j’ai trouvé cet ordre traditionnel ancien, voire antique, totalement disparu et éradiqué de l’occident, et la juste interprétation des textes sacrés, dont l’Apocalypse, dont le moins qu’on puisse dire c’est qu’il n’est pas du tout en phase avec le mythe du progrès perpétuel mais qui nous parle bien de la chute totale dans les profondeurs d’un matérialisme consumériste horizontal et ces effets catastrophiques sur l’humanité de la fin des temps inaugurée par l’avènement du Christ "en ces temps qui sont les derniers" ...