Nietzsche : "Ce qui ne me tue pas me rend plus fort"
27 mars 2021 03:23, par SigebertNietzsche, penseur de l’innocence du devenir
Non, désolé, ça ne prend pas. Dès la classe de seconde, quand j’ai lu Nietzsche pour la première fois, j’ai démasqué son aspiration à la « grande santé »... Un type en bonne santé ne passe pas son temps à parler de « grande santé »... ce discours est la preuve irréfutable d’un décalage entre l’aspiration et la réalité. Et d’ailleurs, Nietzsche a passé les dernières longues années de sa vie à l’état de légume et de déchet humain. Tous les discours prétendant à la domination, à la supériorité au règne ont l’obligation de triompher. Quand on promet un règne de mille ans pour la race des seigneurs, on doit régner mille ans. Quand on chante la grande santé de l’homme supérieur, on doit mourir d’une mort supérieure, sanglante, héroïque, en pleine possession de ses moyens, pas à l’hospice, à se chier dessus, avec une infirmière à moustache qui vous met la cuillère de compote dans la bouche. Ou alors, on garde le silence (et son honneur avec). Les discours de supériorité oblige à une supériorité de fait, sinon, ce n’est que la conversation de pochtron au café du commerce ou de rombière au salon de thé, de la parlotte, du vent passant sur les prés couverts de pâquerettes et de coquelicots... c’est-à-dire, du kitsch...