Pourquoi les féministes aiment la provocation
20 avril 2021 10:37, par julotIl cite l’expérience du campus d’Evergreen, un cas pratique qui fait la démonstration à l’échelle d’une université de ce que l’on peut appliquer à une population toute entière.
Il suffit de remettre en cause l’ordre établi en s’appuyant sur les membres les plus extrêmes et marginaux, leur faisant endosser le rôle de l’opprimé (victime), pour forcer le groupe majoritaire (bourreau) à déplacer le curseur de ce qu’il accepte habituellement.
Ce qu’il décrit s’appuie il me semble sur la technique de manipulation du "Porte-au-nez" qui consiste à faire précéder une demande de comportement plus ou moins coûteuse par une demande beaucoup plus coûteuse, parfois même fantaisiste.
La variante inverse de cette technique de manipulation c’est le "pied dans la porte" décrite par la fable de la grenouille que l’on ébouillante par accoutumance ou habituation afin de graduellement déplacer les critères d’acceptabilité.
On provoque en somme pour susciter le changement même minime de comportement et progressivement faire accepter au groupe l’inacceptable en le plaçant systématiquement dans l’arène de la polémique, de l’insécurité réelle ou supposée (sous toutes ses formes) ou de la menace permanente par la création d’un ennemi désigné (bouc émissaire).
Les relais médiatiques dont la capacité à tordre le réel grâce la télévision est colossale, ont un rôle majeur dans la distribution des sentiments les plus négatifs propices à la concession qui n’est pour la société qu’un moyen de se sortir d’un état de crise qui menace sa survie et donc des individus qui la composent.
Il convient donc de prendre de la hauteur de vue et donc avoir de la mémoire car pendant que les élites à l’œuvre sont dans la prospective et le temps long, le groupe majoritaire lui est systématiquement maintenu dans l’angoisse du devenir immédiat par l’exaltation des comportements individuelles les moins susceptibles de le rendre capable de résister à l’oppression.
La France a tellement été fragmentée par l’immigration, ayant en amont abandonné l’assimilation des populations qu’elle accepte en son sein, tourné le dos à son histoire par la culpabilisation permanente, l’effacement progressif de sa mémoire par le piratage de la "cancel culture" et de la revendication permanente des auto-proclamées communautés, qu’il devient compliqué pour le peuple (classe moyenne) qui la compose de faire unité face à ce qui s’annonce être une énième révolution totalitaire.