Elle raconte dans un livre qui vient de paraître comment elle a repris goût à la vie et surtout comment le handicap l’a obligée à se réinventer, alors qu’une dépression profonde l’avait précipité dans les abîmes. « La vie m’a obligée à m’engager, je devais faire avec ce qui me restait », raconte-t-elle, dans un large sourire.
C’est très intéressant, et le plus intéressant, c’est qu’elle ment, car la vérité, c’est : « la mort m’a obligée à m’engager ». Elle qu’elle a eu besoin de la mort pour valoriser son moi. Il n’y a rien de plus morbide et elle y est toujours, elle est toujours dedans. C’est le sado-masochisme poussé à son point extrême. Elle ment aussi quand il prétend qu’elle a repris goût à la vie, la vérité, c’est qu’ « elle a repris goût à son ego, à son moi ». Et elle en est encore aux valeurs libérales de « performance » et d’ « enrichissement »... mais sur ces deux points-là, elle ne ment pas.
Cette « bourgeoise » et « artiste » sans talent dit que « jamais elle n’aurait cru devenir une femme aux super-pouvoirs »... Là on la voit se plaindre de sa « prothèse d’avant », celle qui « n’était pas logique » et qu’il « fallait tout le temps changer de mode », alors qu’avec la nouvelle « c’est immédiat » et « c’est intuitif »... on se croirait dans la pub Mac contre PC des années 2000. Un itinéraire partant du néant pour arriver au néant...