Âme génétique et résonance morphique
25 avril 2021 16:17, par tetar 1er2)
de même que je ne comprends pas comment le Darwinien peut arriver à postuler le hasard comme cause du mouvement et de la variation des êtres. Ce qui s’oppose au hasard, c’est la répétition. Or le monde entier est fait de répétitions. Il ne vit que de cela, ou bien sans doute qu’il s’effondrerait ; Et l’intelligence-même ne peut surgir que dans un système de répétitions, autrement elle ne pourrait pas connaître, penser, supputer, anticiper, prévoir, constater, promettre... Rien n’est concevable a partir d’une seule occurrence, et il n’est de choix possible qu’à partir du moment où l’on prévoit qu’il existe au moins un plan qui réussisse, et un plan qui échoue. Donc admettre la pré-existence d’un plan, et de ce qui en découle (lois), pour se positionner ensuite par rapport à lui (loyauté, fidélité à l’être, trahison, négation..).
Alors les darwiniens, en bon relativistes, sont obligés d’admettre ce plan à l’échelle humaine, et se cachent derrière l’abstraction du temps long pour justifier qu’il ne dépendrait, à une plus grande échelle, que de l’accident. Sans doute peut-on concevoir (en mettant de côté plein de questions fondamentales..) qu’un accident initial ayant mis les choses en mouvement puisse, sur le temps très long, aboutir à un système d’horlogerie, ou les forces s’équilibrent et se répondent de manière suffisamment régulière. Mais cela postule alors qu’il n’y ait plus de hasard pour le bouleverser encore, ou suffisamment peu et à un niveau infinitésimal pour que l’on envisage qu’une autre force, plus présente que le hasard, plus déterminante, ait primauté sur lui, et fasse persévérer le monde dans les schémas de reproduction où il semble établi.
Soit l’accident est premier, englobant, proéminent, et sa signature doit se voir à un degré suffisamment éclairant, signifiant ; soit il est second, marginal, contingent, et son apport à la discussion n’a plus lieu d’être.
Bref, quoiqu’on puisse imaginer pour se faire plaisir, il est impensable qu’une intelligence postule le hasard comme cause première, envers et contre toutes les hypothèses bien plus probables. C’est évidemment un biais qui a favorisé l’émergence de cette théorie : ne rien devoir à une intelligence supérieure, et s’autoriser à modeler le monde selon sa propre intelligence (la seule admise dans l’univers), sans restriction, sans limites... il n’y a pas d’autre enjeu autour de cette question qui tourne très vite à la branlette, il faut bien le dire..