Liberté d’expression et désignation de l’ennemi – Réponse à Vincent Reynouard
28 avril 2021 18:20, par Artémis anonyme"Est politique la sphère où se confrontent non des individus ou des hommes en tant qu’hommes, mais des groupes humains, des collectivités, des agrégats, que Schmitt appelle des unités politiques"
Je suis entièrement d’accord et je me permets d’ajouter à mon petit niveau qu’il me semble aussi nécessaire que le groupe, la collectivité, l’agrégat etc ... sache modeler son environnement pour qu’on puisse parler de sphère politique.
(Ce qui engendre par ailleurs une structure, une organisation, une hiérarchie et qui pousse alors à s’interroger sur la viabilité et la pérennité d’un concept comme l’anarchie.)
"J’ai au contraire la prétention d’être farouchement opposé à la liberté d’expression, que je tiens pour une dangereuse illusion"
Je suis 100% d’accord, l’adage "la liberté des uns s’arrête là où comment celle des autres", c’est la base de relations saines et égalitaires dans n’importe quel groupe. J’ajouterai alors, à partir du moment où nous vivons en groupes, et que nous appartenons donc à la sphère politique selon la définition de Schmitt donnée ici, la liberté tout court est une vaste illusion ... C’est un vœux pieu ; un idéal au mieux, l’opium du peuple au pire. Très liée à l’individualisme superficiel de la culture moderne, résumée sur n’importe quel profil instagram avec n’importe quel selfie.
Quand on comprend que la seule liberté dont on puisse jouir réside dans la sphère privée, on devrait la chérir et la défendre ; et prendre conscience que toute tentative de s’y introduire (Big Data, transhumanisme, réseaux sociaux etc ...) est un danger réel (dans la réalité) pour l’individu.
Bref, j’extrapole un peu sur les parties du texte qui m’ont beaucoup plu, merci à Me Viguier.