Liberté d’expression et désignation de l’ennemi – Réponse à Vincent Reynouard
11 août 2021 19:29, par véhème
À rapprocher de Bernays (dans Propaganda) : Dans les "démocraties" modernes où toutes les frontières locales ont été gommées par un processus de "socialisation" (au sens de G.Sorel), l’opinion, qui se fonde désormais sur les communication à instantanées à distance, est devenue la "règle du jeu" du pouvoir.
A le pouvoir celui qui contrôle ou, au moins, arrive à surfer sur l’opinion. Les technologies de la communication n’ont fait que renforcer la malléabilité de l’opinion, et le "libéralisme" s’est érigé contre toutes (toutes ?) les censures. D.Viguier, s’appuyant sur Schmitt, nous montre bien la perversion de cette idéologie. Et ces procès ne font que révélé la contradiction du régime dit "libéral" : en régime libéral, il n’y a pas de censure légitime. Pour qu’il y ait censure, il faut un régime qui ne soit pas libéral : il doit donc tirer sa légitimé d’autre chose que d’un simple "laisse faire, laissez passer" lénifiant.
A rapprocher aussi de ce que X.Poussard avait relevé dans les dialogues du "Nouvel esprit public" : la droite n’a jamais été au pouvoir depuis 1830.
Merci à D.Viguier pour ce bel et bon article.